Débuter un jardin potager en permaculture
Dans cette page, je vais essayer de centraliser tous les documents et lien pour bien démarrer un jardin potager en permaculture.
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Je vais essayer de vous expliquer aujourd’hui, comment faire afin de bien préparer votre terrain pour y faire de la permaculture. C’est bien d’avoir fait la démarche dans votre tête de cultiver votre propre nourriture mais il ne faut pas se lancer tête baissée au risque de faire des bêtises. Produire sa nourriture est une très bonne idée pour faire des économies et manger sain. Mais le problème est qu’on ne sait jamais comment s’y prendre. Cette tâche peut être attaquée de multiples façons différentes et non sous forme de liste exhaustive comme le ferait le géant suédois pour monter un de ses meubles au nom imprononçable.
Faire son design de jardin en permaculture
La première chose à faire est d’observer. Il ne faut pas partir avec sa pelle et sa pioche pour creuser n’importe où pour finalement se rendre compte d’une erreur et tout recommencer. Vous risqueriez de vous décourager plutôt qu’autre chose. Prenez le temps de réfléchir et vos premiers outils seront le papier le crayon.
La meilleure des façons de cultiver son terrain c’est de le connaître. C’est pour cela qu’il est fortement recommandé de l’observer au moins pendant une année et de noter les variables de saison. Mais comme je sais que vous êtes pressés ou que vous n’avez pas forcément le temps d’attendre, commencer d’ores et déjà à noter les secteurs de votre terrain qui ont tendance à être secs, ceux qui sont humides, les poches d’eau où la pluie s’accumule, les zones d’ombre ainsi que les vents dominants.
Ensuite, afin de délimiter la taille de votre jardin plusieurs critères sont à prendre en compte. Il y a en premier lieu le temps dont vous pouvez disposer par semaine. Viennent ensuite votre budget et vos ressources disponibles. Les ressources sont par exemple une source, des outils, une cabane de jardin, un collecteur d’eau, etc. En dernier lieu je dirais que vos besoins et vos envies sont essentiels. Est-ce que vous êtes plutôt fruits ou légumes, carottes ou pommes de terre, arbres ou fleurs ?
Préparer son terrain à la permaculture c’est comme construire sa maison. On réfléchit à la courbe du soleil, aux vents dominants, aux températures, etc. On choisit aussi ses matériaux pour la construction et l’isolation.
Travailler moins pour récolter plus : l’optimisation des zones
Une fois que vous aurez réalisé toutes ces étapes, vous allez vous attaquer à votre design. Lorsque je parle de design, je parle du plan et du dessin de votre système. Vous noterez qu’il n’a pas la même connotation en permaculture qu’en français où il désigne quelque chose d’un peu tendance et à la mode. Faire votre design sur une feuille de papier, vous permettra de réfléchir à l’agencement de votre jardin. Vous pourrez dans le cas présent y revenir plusieurs fois, le changer et le modifier jusqu’à obtenir quelque chose qui vous satisfait. Partant de ce principe, le premier coup de pioche que vous donnerez sera le bon car il sera fait en toute connaissance de cause et après mûre réflexion. Cela s’appelle l’efficacité !
Généralement, on place son jardin près de sa cuisine afin de l’avoir sous les yeux. Si vous devez aller au fond de votre terrain pour cultiver votre jardin, vous n’y irez jamais. Vous pourrez ainsi mettre près de chez vous, les plantes qui nécessitent une attention particulière ou bien les aromates que vous utilisez souvent. En périphérie du jardin, vous pouvez placer les arbres fruitiers ou les ressources. (Terreau, compost, animaux, etc.)
Voici un croquis d’exemple d’un design que j’ai trouvé sur Internet. Vous pouvez cliquer dessus pour zoomer:
La mise en place d’un jardin potager en permaculture
La dernière étape sera vous l’aurez compris, la mise en place de votre jardin potager en permaculture. Voici quelques tuyaux afin d’être efficace une fois de plus. Votre objectif est de travailler moins pour récolter plus. Un des concepts fondamentaux de la permaculture est de vous encourager à ne jamais bêcher ou retourner la terre. On appelle cela le « No Dig Garden ». Il y a les vers de terre qui s’occupent de cela à merveille et à votre place. Pour vous c’est une corvée alors que pour eux c’est un jeu et un plaisir. A la rigueur, vous pouvez retourner le sol ou l’aérer mais pas à plus de 10 à 15 centimètres de profondeur (faire ça à l’aide un croq ou d’une griffe).
Parlons maintenant des mauvaises herbes aussi appelées adventices (oui, oui, il n’y a pas de « mauvaise » herbe, juste des herbes indésirables). C’est le problème récurrent de tous les jardiniers. Beaucoup de jardins ont été abandonnés à cause d’elles. Elles demandent une maintenance régulière et je ne saurai vous conseiller d’éviter de vous faire déborder. Il vaut mieux passer cinq minutes tous les deux jours à les maîtriser qu’une heure par semaine et ne laisser aucune chance aux graines de germer.
Les mauvaises herbes poussent sur une terre nue. Elles sont là pour protéger la terre et absolument pas pour vous embêter. La plupart des mauvaises herbes sont bio-indicatrices et sont là pour corriger la nature de votre sol.
Afin d’éviter qu’elles ne deviennent trop envahissantes, paillez/mulchez systématiquement entre vos cultures. En plus de combattre les mauvaises herbes, cela empêchera l’évaporation excessive d’eau et réduira ainsi votre arrosage et votre consommation d’eau. Vous pouvez utiliser des engrais verts pour empêcher les adventices de ne trop se développer tout en améliorant votre sol de façon contrôlée.
Je vous conseille de faire vos lits ou planches de culture d’environ 1,20 m de large. Le principal objectif est de ne pas avoir à marcher dessus et à compacter la terre sous vos pieds. Je vous assure que les vers de terre vous en seront reconnaissants. Ne semez pas en ligne mais faites un peu au hasard en prenant en compte le compagnonnage des légumes.
Afin d’organiser de manière optimale vos plantations, vous pouvez par exemple vous procurer un livre sur le compagnonnage et la rotation des cultures. Vous aurez dans ce livre tout un tas d’astuces… exemple, les pommes de terre ne sont pas amies avec les tomates. Par contre, la laitue et les carottes s’apprécient beaucoup. Dans la rotation des cultures, vous apprendrez à alterner les types de légumes pour ne pas vider le sol de ses nutriments au fil des années.
Le concept de permaculture vous permettra de prendre en considération tous les éléments à votre disposition. Vous réussissez alors l’aménagement de votre système. Mettez à profit vos ressources disponibles ainsi que vos animaux. Construisez un poulailler à vos poules, accolé à la serre. Cela favorisera les échanges thermiques qui seront bénéfiques pour les deux bâtiments.
C’est maintenant à vous de jouer et de débuter votre jardin potager en permaculture!
Ressources utilisées pour écrire cet article :
- Earth User’s Guide to Permaculture de Rosemary Marrow
- La bible de la permaculture, un livre fantastique mais plutôt difficile pour les débutants. Permaculture 1 et 2 de Bill Mollison :
- Un livre plus philosophique, spirituel : La révolution d’un seul brin de paille de Masanobu Fukuoka
- Graines de permaculture, un livre simple et intéressant, traduit par l’équipe de Passerelle Eco.
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