La vie du sol est source de richesse
Qui dit sol vivant dit sol riche. Nous allons voir ici comment le fait d’avoir un sol riche vous permettra d’obtenir d’abondantes récoltes.
Le rôle crucial des vers de terre
Vous le savez sans doute, les vers de terre ont un rôle absolument crucial dans la vie de votre sol. Ce sont de véritables laboureurs! Et ils ne chôment pas!!!
Différentes espèces de vers de terre
Commençons la liste par les vers de terre, ces drôle de travailleurs. Il faut tout d’abord savoir qu’il existe trois espèces de vers de terre. Pour commencer, les ‘’vers épigés’’, aussi appelés ‘’vers du fumier’’ qui appartiennent à l’espèce Eusenia Foetida, utilisés pour le ‘’lombricompost’’. Ils sont reconnaissables grâce à leur petite taille, à leur corps rose et rouge, ainsi qu’au fait qu’ils vivent en surface et non dans le sol.
Ensuite, il y a les vers endogés qui vivent quant à eux à l’intérieur du sol en creusant des galeries horizontales, et pour finir les vers anéciques, dont la digestion forme un complexe argilo-humique (mélange d’argile de profondeur et d’humus de surface).
Rôle des vers de terre
Le rôle principal des vers de terre est d’encourager la fertilisation du sol en la ‘’labourant’’ efficacement, le rendant ainsi meuble et aérée toute au long de l’année. Ils creusent la terre en l’avalant, puis la digèrent et rejettent à la surface du sol ce que l’on appelle des ‘’turricules’’ qui contiennent de l’azote et du phosphore ainsi que divers nutriments fertilisants.
Les vers de terre remplacent les machines des agriculteurs à condition d’avoir un sol vivant riche en vers… Si on laisse uniquement faire ces petits travailleurs sur plusieurs saisons, on obtient des résultats surprenants et les récoltes le sont aussi, voire même plus importantes que lorsqu’on laboure ou retourne la terre en profondeur (pour ma part je ne retourne jamais plus le sol au delà de 10 à 15 centimètres avec un croc ou une fourche-bêche que j’enfonce légèrement comme je le ferai avec une grelinette par exemple).
Les bactéries pour un sol vivant
Rôle des bactéries dans la vie du sol
Ces micro-organismes, qu’ils soient d’origine animale (fumier de crottin) ou végétale (paillis de feuilles), sont primordiaux à au renouvellement de la vie du sol. En se minéralisant et en se décomposant les bactéries produisent des nutriments qui sont ensuite assimilés par les plantations et les nourrissent. Elles génèrent naturellement du phosphore, de l’azote et du potassium en quantité raisonnable.
Comme tout organisme vivant, les bactéries aérobies ont besoin d’un environnement favorable pour évoluer. Aussi, les sols trop tassés, très compacts ou engorgés par l’eau empêchent leur action car ils suppriment tout accès à l’oxygène. Il faut donc penser à aérer le sol au moment de l’épandage pour le rendre plus efficace.
Les champignons dans la vie du sol
Le rôle des champignons dans la vie du sol
Le nom champignon est un terme générique pour désigner plusieurs processus et formations naturelles.
Le champignon d’abord est un stade dans l’évolution d’un organisme durable. La partie supérieure (extérieure) s’appelle le champignon tandis que la partie souterraine se nomme le mycélium.
Le champignon contribue à la décomposition de la lignine du bois, le transformant progressivement en humus.
Sous terre, le mycélium se joint aux racines des plantes dans un processus nommé mycorhize. Il fournit des minéraux et de l’eau, tous deux puisés en profondeur en échange des sucres de la photosynthèse que la plante a assimilé grâce à sa partie externe.
Le champignon est un élément indispensable pour la fertilité du sol.
Ne jamais ajouter d’engrais ou de produits chimiques!
Qu’ils soient chimiques ou de synthèse, vendus sous la forme de granulés ou de produits liquides, ces engrais polluent massivement la planète et dérégleront pour sûr la vie de votre sol ainsi que son équilibre ce qui n’est jamais sans conséquences.
Certes, ils fournissent au sol de l’azote, du potassium et du phosphore contribuant à la pousse mais de façon disproportionnée par rapport aux besoins nutritionnels des plantations. Aussi, une grande partie des engrais arrivent dans les rivières, puis les nappes phréatiques, autrement dit les réserves d’eau potables. À terme, nous consommons directement des engrais, via l’eau du robinet.
Ils perturbent l’organisme du sol, détruisant une partie de la faune s’y trouvant et déréglant la création de l’humus. Les engrais déclenchent un cycle infernal dans lequel il devient indispensable d’en répandre régulièrement pour palier à la pauvreté du sol, dont les nutriments se raréfient au fil du temps et des épandages.
À noter que la fabrication de l’engrais utilise beaucoup d’énergie alors qu’une bonne partie reste inexploitée, finissant dans l’eau potable. L’impact global sur l’environnement n’est pas à négliger puisque la perte de fertilité naturelle du sol causée par les engrais génère du gaz CO2, responsable du réchauffement climatique.
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